app ehpas 1 ere année
Lieu : Nous sommes dans un EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), dans un service accueillant 13 résidents. Chaque résident possède sa chambre individuelle.
Situations ou activités vues ou réalisées : Il est 8 heures du matin, accompagnée d’un aide soignant, nous allons dans chaque chambre afin de réveiller les résidents, distribuer les médicaments et nous les aidons à s’installer car le petit déjeuner leurs est servi dans leurs chambres. Arrivée à la chambre de Mr C, 89 ans, résidants à l’ EHPAD depuis X années, l’aide soignant tape à la porte, ouvre, réveille Mr C, et lui dis « Bonjour, ca va mon coco ? ».
Observations, étonnements : Plusieurs fois je m’aperçois, qu’une partie du personnel soignant utilise prénoms, dénuminitifs, ou de « petits noms » tels que « chouchou », « coco », lorsqu’ils s’adressent aux résidents. La familiarité telle que j’ai pu l’observer dans le service prend également diverses formes. Le ton utilisé à l’égard des personnes âgées tend à ressembler au ton utilisé pour communiquer avec un proche ou un enfant, des propos attendris sont tenus devant le résident « elle est mignonne ». Le corps même de l’individu est à l’occasion le lieu de manifestations affectives : caresses dans les cheveux ou les joues, bisous, tapes affectueuses.
Je me demande alors quelles pourraient être l’origine et les conséquences de ces familiarités sur les résidents.
Du côté professionnel plusieurs causes peuvent être mises en évidences : il peut s’agir d’une façon maladroite pour le personnel de créer une relation affective avec le résident. De plus l’EHPAD est un lieu particulier ou les soignants sont confrontés parfois à une grande misère physique, émotionnelle, affective des résidents ce qui peut inciter les soignants à mettre en place inconsciemment des compensations affectives. Cela peut également renvoyer le soignant à ses propres vulnérabilités sur sa finitude ou celle de ses proches. Ce qui