Approche des marchés étrangers : la contrefaçon
Introduction
De tous temps le réflexe d’imiter ou de copier des objets de qualité ou des objets performants a existé. On en trouve les traces depuis la plus haute antiquité comme au Moyen-Age. Mais le phénomène a pris une ampleur nouvelle au 19e siècle, avec le développement de l’industrialisation et du commerce, puis dans la période moderne avec l’internationalisation et la consommation de masse.
Aujourd’hui la contrefaçon est encore trop souvent considérée comme un délit mineur, portant essentiellement atteinte aux entreprises de luxe et bénéficiant par là même d’une certaine tolérance, voire suscitant un certain attrait dans l’inconscient collectif. C’est, pour la plupart des personnes, acheter à très bas prix, une montre ou un sac d’une marque de luxe réputée, tout en sachant qu’il ne peut s’agir que de contrefaçon, objet qui n’aurait jamais été acheté autrement.
Or, il s’agit en réalité d’un véritable fléau économique et social, touchant même à la santé et à la sécurité des consommateurs, qui fait des ravages et qui s’attaque à tous les domaines : du médicament aux pièces détachées industrielles, aux produits ménagers, aux jouets, aux produits culturels, aux logiciels informatiques et aux produits de luxe. Toute création peut être contrefaite, copiée et illégalement importée.
Définition
La contrefaçon se définit comme la reproduction, l'imitation ou l'utilisation totale ou partielle d'une marque, d'un dessin, d'un brevet, d'un logiciel ou d'un droit d'auteur, sans l'autorisation de son titulaire, en affirmant ou laissant présumer que la copie est authentique. (Source Insee)
I. La contrefaçon au sein de l’Union Européenne
La contrefaçon a désormais acquis les capacités d’une production de masse et n’épargne plus aucun secteur économique. Aujourd’hui, ce fléau porte atteinte à la santé et à la sécurité des personnes et finances les réseaux du crime organisé.
Selon la