J’ai choisi de construire ce dossier à partir d’évènements observés et de questionnements qui en ont découlé, sur mon 1er lieu de stage au C.S.D.A, Centre Spécialisé pour Déficients Auditifs du Bon Sauveur d’Alby. Ce centre existe depuis le 20 novembre 1832 et est agrée au terme de l’annexe XXIV Quater. Il accueille en mixité des enfants et des adolescents de 3 à 20 ans atteints de déficience auditive (loi n°2002-2) et dysphasiques (arrêté préfectoral du 17 décembre 2002), avec un agrément pour 120 jeunes.
En ce qui me concerne, j’étais sur le S.E.H.A 3/4 : Section d’Education pour les enfants déficients auditifs avec Handicap Associé avec un groupe de jeunes âgés de 12 à 17 ans. Elle accueille des enfants sourds avec troubles moteurs légers, des enfants sourds avec troubles du comportement et enfin des enfants sourds avec « débilité mentale légère ». Je souhaite noter qu’il y a tout de même une différence au niveau du degré de surdité et de la faculté ou non à oraliser. En effet, les enfants qui sont « sourds profonds » et en général, appareillés, ne parlent pas. Ils émettent uniquement des sons ou des cris. Pour les autres qui sont déficients auditifs « plus légers », appareillés aussi, ils arrivent à oraliser et sont compréhensibles dans leur langage. Pour ceux qui sont dyslexiques, il n’y a pas de soucis au niveau de la surdité mais le langage est généralement perturbé.
Ils vivent soit en internat ou en demi-internat. Des professeurs spécialisés et un orthophoniste leur enseignent la langue française. Ils bénéficient de plus d’un enseignement spécialisé. Ils étudient le vocabulaire et des expressions avec l’utilisation de la parole, de la lecture sur les lèvres et d’E.A.O (Enseignement assisté par Ordinateur). Enfin, ils participent chacun à des séances individuelles d’orthophonie.
Le travail de l’éducateur s’inscrit dans une articulation nécessaire entre Projet d’établissement, projet d’unité de vie et projet individualisé. Le jeune accueilli trouve dans