Après la guerre contre le roman, le roman
Personne ne sait plus où, ni comment, mais c'est ainsi. Elle est derrière la tête, aujourd'hui, elle a ouvert la bouche derrière la tête et elle souffle. La guerre des crimes et des insultes, la furie des regards, l'ex plosion de la pensée des cerveaux. Elle est là, ouverte sur le monde, elle le couvre de son réseau de fils électri ques. Chaque seconde, elle progresse, elle arrache quelque chose et le réduit en cendres. Tout lui est bon pour frapper. Elle a des quantités de crocs, d'ongles et de becs. Personne ne restera debout jusqu'à la fin. Per sonne ne sera épargné. C'est cela, c'est l'œil de la vérité. …afficher plus de contenu…
La violence est toujours là et l'homme occiden tal continue à se débattre, prison-nier de sa propre domination et des objets qu'il a créés pour l'assurer. Mais plutôt que de s'y affronter, dans la fièvre, au risque d'ajouter encore la guerre à la guerre , l'écri vain a choisi la déstabilisation, le décentrement du monde. Il dé-place son regard.succession d'instantsC'est sans doute pourquoi il n'est jamais complètement romancier. Le roman exige une construction, une architecture, un ordre chrono logique, même s'il n'est pas linéai re. Le Clézio le nomade est mal à l'aise dans la