Après avoir lu "les cahiers de douai", vous montrerez en quoi arthur rimbaud était un génie précoce.
En août 1870, alors qu’il n’a pas encore 16 ans mais déjà possesseur d’un grand nombre de prix littéraires, Arthur Rimbaud décide d’abandonner le foyer familial, marqué par l’absence d’un père et la sévérité d’une mère austère. Il prend alors son envol pour Paris puis fera un court passage à la prison de Mazas, pour être recueilli à Douai par son ancien professeur de rhétorique, Georges Izambard. Un mois plus tard, Rimbaud fugue à nouveau puis revient à Douai. C’est durant toute cette période d’août à septembre 1870 que Rimbaud écrit les poèmes constituant aujourd’hui les Cahiers de Douai ou encore appelés Recueil Demeny. En effet, à la fin de son séjour à Douai, le poète avait confié ses 22 feuillets à cet auteur et éditeur,
Paul Demeny, dans l’espoir d’une édition. Cependant, un an plus tard, il lui avait écrit une lettre en le suppliant de « brûle[r] tous les vers qu’ [il] fu[t] assez sot pour [lui] donner lors de [s]on séjour à Douai ». Dix-sept ans après, alors que « l’homme aux semelles de vent » a cessé d’écrire, un admirateur déniche le manuscrit enfoui dans un tiroir. C’est ainsi que les lecteurs peuvent découvrir l’écriture d’un poète très précoce marquée par une fraîcheur éternelle d’un adolescent révolté, dénonçant les raideurs de la société, et relatant ses amours enfantines, de même que l’on peut y voir son évolution et son émancipation progressive de l’écriture hugolienne et parnassienne à laquelle il attachait un certain intérêt. En effet, à ses débuts, Rimbaud exprime sa volonté de reprendre des thèmes couramment utilisés par ses contemporains tels que les Parnassiens et Victor Hugo, probablement afin d’être reconnu par ces derniers et lui permettant ainsi d’accéder à une certaine gloire. C’est ainsi qu’en écrivant le « Bal des pendus », il reprend, pour ne pas dire plagie, « La ballade des Pendus » du parnassien Banville en dénonçant la cruauté de la justice. En outre, le poème « Soleil et Chair