Après avoir montré que l'égalité des chances est un objectif des pouvoirs publics dans les sociétés démocratiques, vous vous interrogerez sur les limites de leur action
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1. Auparavant, dans le système éducatif français, il existait deux « ordres d’enseignement », c’est-à-dire deux voies différentes. Ces deux ordres ont été unifiés sous le terme de « collège unique » en 1975. Cette suppression a favorisé l’égalité des chances c’est-à-dire a donné la possibilité à tous d’atteindre le niveau bac. En effet, tous les élèves se sont retrouvés dans le même cursus alors qu’auparavant il fallait choisir entre le primaire et le secondaire et on ne pouvait pas passer de l’un à l’autre. Or, c’étaient les enfants des familles favorisées qui choisissaient le cursus long, les enfants de milieu populaire n’envisageaient pas la possibilité de passer le bac. De plus, à l’époque, les lycées étaient peu nombreux, on ne les trouvait que dans les grandes villes, ce qui ajoutait l’obstacle de l’éloignement géographique.2. Le souci d’équité correspond au désir de rétablir l’égalité des chances dans un but de justice sociale. Il n’est pas acceptable socialement que tous les enfants n’aient pas les mêmes possibilités d’accès à l’éducation.
Mais ce choix est également rationnel sur le plan économique, ce qui signifie qu’il permet d’atteindre l’optimum économique, d’utiliser au mieux les ressources. En effet, le collège unique permet de repérer des enfants de milieu populaire et de les aider ou inciter à continuer leurs études, ce qui permet, au niveau d’un pays, de mieux exploiter les capacités de la main d’œuvre disponible, d’améliorer le capital humain, de renouveler les élites, en mettant les meilleurs aux postes à responsabilité.
3. 4% des enfants de cadres ou enseignants entrés en 6° en 1995 sont sortis du système éducatif (ont arrêté ou fini leurs études) 7 ans après, c’est-à-dire en 2002.
4. Il existe de profondes inégalités de parcours scolaire selon l’origine sociale. Les enfants d’ouvriers suivent en majorité un cursus court et les enfants de cadres et enseignants suivent un cursus long. Les enfants d’ouvriers sont 6 à 7 fois plus