Argent et bonheur
[Introduction]
[Construction du paradoxe en deux temps] Non sans polémique, Woody Allen affirme que « La richesse vaut mieux que la pauvreté, ne serait-ce que pour des raisons financières ! » Cette affirmation semble accréditer une représentation populaire selon laquelle bonheur et prospérité matérielle serait nécessairement liés. Posséder serait donc une des clés de la félicité dans une société de consommation qui présente les jouissances, chèrement payées parfois, comme un impératif. Néanmoins, à côté des slogans publicitaires vantant les mérites d’objets plus ou moins utiles, foisonnent les images de quête du bien-être que l’homme ne saurait atteindre dans l’inquiétude du travail acharné et du désir sans cesse renouvelé. Le bonheur supposerait donc un état intérieur de satisfaction non matérielle et difficilement commensurable avec un étalon monétaire. Comment quantifier l’essentiel à savoir l’épanouissement personnel ? [Problématique] Le bonheur est-il mesurable par l’étendue de nos possessions matérielles ou bien réside-t-il dans une manière d’être non réductible à l’avoir ? L’argent peut-il être autre chose qu’un moyen c.à.d. une fin tout comme l’est le bonheur ? [Annonce du plan, de la démarche] Afin d’analyser la relation entre argent et bonheur, nous nous demanderons, dans une perspective hédoniste, à quels plaisirs l’argent peut nous donner accès et si la satisfaction de tous nos besoins et désirs est indispensable à la félicité. Puis, nous discuterons l’idée d’un monnayage de tous les éléments intervenant dans le concept du bonheur. A quel prix en effet évaluer l’amitié ou encore la liberté ? Enfin, nous nous demanderons où se situe le bonheur véritable s’il est irréductible à des conditions matérielles néanmoins