Le recours à des récits imagés paraît-il une argumentation éfficace ?

L’apologue existe depuis la transmission orale d’histoires religieuses ou de mythes de génération en génération. Cette tradition a ensuite été reprise par les auteurs afin de transmettre leurs idées. Pour Jean de La Fontaine, « L’apologue est formé de deux parties dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme ; le corps est la fable, l’âme est la moralité. » Quels sont les avantages et les incovénients de choisir d’illustrer une thèse pour persuader le lecteur ? Nous verrons, dans un premier temps, que l’utilisation de récits imagés a des effets positifs sur le lecteurs, mais dans un deuxième temps, que ce genre d’argumentation a une portée limitée.

Bref récit allégorique, l’apologue constitue tout d’abord un divertissement pour le lecteur.

Les récits imagés sont facilement accessibles à tout lecteur par sa structure simple, qui met en jeu des personnages. Ils ont des intentions, des caractères, et sont immédiatement reconnaissables par le lecteur. L’argumentation indirecte peut donc s'avérer efficace quand on cherche à toucher le plus grand nombre. Un des principaux atouts de l'argumentation indirecte est en effet son accessibilité car dans certaines de ses formes, elle s'adresse à un public très large. L’apologue est donc un récit de fantaisie, souvent adapté aux enfants. Par exemple, Jean de La Fontaine a dédié « Ses Fables » à un enfant, le dauphin. Dans de nombreuses fables, il utilise la personnification pour faire parler des animaux, ce qui rappelle le monde enfantin. La fable apparaît donc comme un récit léger et agréable. Pour la Fontaine, le récit se développe considérablement par rapport à la morale, qui devient le prétexte de cette fable. Ses fables sont de véritables scènes de genre, le plus souvent teintée d’humour. La fontaine sait donner du rythme à son récit, ce qui le rend d’avantage vivant, en utilisant un nombre différent de syllabes (octosyllabe, et