Article peyreaud alain
Alain-Pierre Peyraud, pédopsychiatre, médecin coordonnateur du pôle enfants-adolescents de la mdph de Paris.
Vouloir faire le lien entre un concept nosologique, l’autisme, et la récente législation dans le champ du handicap, elle-même encore très polymorphe et instable, est un défi ambitieux. Aujourd’hui encore, une image particulière, une attraction très subjective, persistent dans les représentations de cette pathologie.
2 Bien que porteur des mêmes souffrances et exclusions pour les sujets atteints et leurs proches que les pathologies du même registre, ce diagnostic semble ne pas engendrer les mêmes peurs et appelle à un autre « désir réparateur » sociétal. Au-delà des débats qui persistent sur ses causalités, sur ses prises en charge, il avance dans une parenthèse bienveillante à son égard.
3 Nous verrons dans cet article quelles sont les grandes lignes de la loi du 11 février 2005 concernant la diversité des situations de handicap, et plus spécifiquement l’autisme. Nous l’illustrerons par un exemple plus concret, en l’occurrence celui d’où je parle, la mdph de Paris.
4 Nous survolerons rapidement les différents champs qui, de près et de loin, ont à voir avec cette entité clinique particulière, du social au pédagogique, en passant par le sanitaire et le médico-social, mettant en parallèle la place devenue incontournable du principal acteur concerné : l’usager, et pour ce qui nous concerne, ses parents.
Les apports de la loi du 11 février 2005
5 Cette loi réaffirme le principe du droit à la compensation des conséquences du handicap. Pour la première fois, elle définit le handicap: « Constitue un handicap, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle, durable ou définitive, d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble