Vice-versa
Oeuvre : Lîle des esclaves de Marivaux.
Cette pièce de théâtre, représentée pour la première fois en mars 1725 et reprise de multiples fois, est une comédie philosophique, se constitue d'un acte et de 11 scènes découpés inégalement. Les personnages sont Iphicrate (un général athénien), Arlequin (son esclave), Euphrosine (une dame athénienne), Cléantis (son esclave), Trivelin (le magistrat de l'île) et les habitants de cette même île.
Pour résumer rapidement, naufragés sur une île, maîtres et valets ne savent que faire, mais ils se rendent compte qu'ils sont sur une île qui possède des lois bien spéciales, ici les rôles sont inversés, les maîtres veulent alors s'enfuir alors que les esclaves se réjouissent du sort qui leur est réservé. Ils rencontrent Trivelin, chef de l'île qui va leur indiquer le comportement à suivre. Les valets prennent le pouvoir et torturent les maîtres de la même façon qu'eux l'ont fait par le passé. La pièce se termine sur une note de pardon, les valets pardonnent et redeviennent valets, les maîtres font amende honorable et promettent amitié à ceux qu'ils ont mal traité.
La pièce de Marivaux s'inscrit dans ce qu'on pourrait appeler l'aube des Lumières, en effet le mouvement est en train de naître et la comédie philosophique de Marivaux va s'inscrire dans ce commencement. On peut dire qu'il revendique certaines idées novatrices, avec comme fond une utopie représentée par l'île où les rôles sont inversés. Ainsi la société est critiquée pour proposée un modèle meilleur et très éloigné de la réalité. Tout ceci se fait sous le couvert du comique avec des personnages qu'on peut associer à la commedia dell'arte, notamment les valets et tout particulièrement Arlequin qui arbore un caractère badin et un humour propre à ce type de pièces. Maitres et esclaves son critiqués, un des plus gros défauts mis en avant est l'orgueil qui semble se développer avec le pouvoir ainsi Trivelin veux corriger celui des maîtres mais défend aussi aux