Associations caratatives
La pauvreté gagne du terrain en Europe. En déclarant 2010 « L’Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion », l’Union Européenne entend marquer les esprits. Il était temps !
Le constat est alarmant. Près de 80 millions de citoyens (17% de la population), vivent actuellement en Europe en dessous du seuil de pauvreté (moins de 910 euros par mois de revenus). En France, 13 % de la population est sous le seuil de pauvreté, soit 8 millions de personnes (chiffres INSEE). 30% des familles monoparentales sont confrontés à ces problèmes.
A l’approche des fêtes de fin d’année, les associations caritatives sont à pied d’œuvre. Devant les locaux d’Emmaüs, du Secours Populaire, de la Fondation Abbé Pierre, du Secours Catholique et de la Croix Rouge, c'est l'effervescence : Meubles, jouets, bibelots, vêtements, chaussures, vaisselle, électroménager, livres s'entassent. Ils seront bientôt distribués aux plus démunis. Le but : porter secours et assistance aux plus nécessiteux, soulager les souffrances au quotidien, se battre contre l’exclusion. D’autres associations fournissent une aide alimentaire. C’est le cas des Restos du Cœurs créés par Coluche il y a 25 ans, qui ont distribué 103 millions de repas l’hiver dernier; d’autres encore donnent un logement aux sans abris comme Les Enfants de Don Quichotte ou l’Armée du Salut; d’autres enfin viennent en aide aux personnes âgées. C’est le cas des Petits Frères des Pauvres.
Même si la crise a quelque peu entamé la générosité des Français, près d’un sur dix continue de donner à une association caritative. 90% des dons proviennent de donateurs fidèles. Merci donc aux Français ! Que deviendraient tous ces gens si ces associations n’existaient pas ? Que fait l’Etat face à cette détresse ? Force est de constater : pas grand-chose. Depuis la loi de décentralisation de 2004, l’Etat s’est largement désengagé des problèmes liés à la pauvreté. Il a diminué les crédits