Au lecteur de baudelaire
I - l'incontrôlabilité à faire le pêché (occupation de l'esprit, travail du corps, pêchés têtus, chemin bourbeux, Satan trismégiste berce l'esprit, volonté vaporisée, les fils tenus par le Diable, les ténèbres puants) avec une notion de montée en puissance (la descente aux enfers, pressée comme une orange, la mort descend, pauvre débauché).
II - La mauvaise conscience (remords aimables, repentirs lâches, aveux grassement payés, les pleurs lavant les tâches, sourdes plaintes, âme pas assez hardie, pleur involontaire, rêve d'échafauds)
Avec en conclusion que l'ennui est le pêché suprême de l'humanité (il fait de la terre un débris et avalerait le monde dans un bâillement).
Il y a deux phrases qui peuvent également être exploitées et qui ressortent vivement de ce texte :
L'homme fait le mal par nature
L'oisiveté (l'ennui) est mère de tout vice.
Voilà ce que j'aurai développé si j'avais à parler de ce texte. Ce n'est que mon pauvre avis et le fait de le partager m'a permis de ne pas tomber dans le vice...
On pourrait même dire que le pêché est vu comme une addiction et qu'il est impossible de s'en défaire (descente aux enfers, chemin bourbeux) ! Et que la mauvaise conscience cherche à être estompée par la recherche d'un coupable : Satan.
Nous alimentons nos aimables remords comme les mendiants nourrissent leurs vermines : les poux qui se nourrissent du sang sont peut-être ici représentés et se rapportent aux remords qui s'attrapent comme tels
Les ténèbres sont une référence à Satan ; qui puent comme on dit maintenant qui craignent !
Pressons comme de vieilles oranges : jusqu'au bout, jusqu'à la dernière goutte.
Une majuscule à Mort, comme une majuscule à Mal : c'est une façon de personnifier en poésie mais je pense que là c'est une façon de déifier.
On ressent un dégoût certain de l'homme chez Baudelaire. Lorsqu'on le lit, on se sent coupable, tant ce qu'il nous dit reflète la nature-même de l'être humain.