Autonomie Et Recherche
L’autonomie présente une double dimension :
Elle est un enjeu de l’accompagnement à la recherche et elle caractérise l’esprit scientifique. Elle est à la fois une ressource et une finalité.
L’autonomie demande dès lors à être définie.
L’autonomie
D’origine grecque, le mot autonomie désigne initialement le droit que les Romains avaient laissé à certaines villes grecques de se gouverner par leurs propres lois. Etymologiquement, il se décompose ainsi : « autos » signifiant le même, ce qui vient de soi et évoque les actions individuelles du sujet et « nomos », désignant les règles établies par la société, les lois. (Warchol, 2009, p. 84)
L’union des 2 désigne le sujet qui se régit par ses propres lois.
A l’origine relevant du champ politique, il a ensuite été décliné à d’autres champs : philosophique psychologique, sociologique, pédagogique etc. La notion d’autonomie a subit dans l’histoire et au regard des champs d’exploration des changements et transformations. Elle peut être envisagée à la fois comme une capacité, une compétence ou un processus. Les interprétations étant possibles et ouvertes, il est important de saisir les caractéristiques principales de l’autonomie.
Chez les philosophes anciens
Liberté et autonomie sont liées. Les philosophes anciens comme Socrate évoquent la nécessité pour l’homme de gagner sa liberté en dépassant les penchants du corps et de l’affectif et en se soumettant aux préceptes de la raison. « Le connais-toi toi-même socratique demeure à cet égard le plus bel exemple d’invite à l’autonomie » (Renaut, 1999, p. 69)
L’autonomie s’entend ici comme la capacité à se connaitre, capacité influençant l’accès à la raison et à l’action raisonnée qui s’oppose de l’action