Avertissement aux lecteurs
Problématique : En quoi ce prologue propose-t-il une oeuvre singuliére et en même temps donne t'il un guide de lecture auprès des lecteurs
I/ la singularité de l'oeuvre Dès le début, il y a une tension entre sérieux et comique, proche du registre burlesque. On y trouve une certaine rigueur dans le raisonnement; interrogation oratoire, connecteurs logiques....mais aussi une référence à Platon, qui définissait le chien comme " celui que l'on aime pour ce qu'il est mais aussi celui que l'on aime pour la conséquence de ce qu'il est, celui que l'on aime que pour ses actions " Et à Salien l.33 ainsi qu'à Homère avec la sirène l.20. Ce sont des arguments d'autorité, issus d'oeuvres sérieuses. L.4-5, référence à des oeuvres comiques. Rire scatologique chez Gargantua. L.6; liste de termes liés au rire. Tension entre grave et rire, sérieux et bouffonerie toujours présente. La fête et le rire représente en général un " divin savoir ". À travers le personnage d'Alcibiade, ( un jeune peu sage, ignorant, mais sachant distinguer le juste de l'injuste. Nous avons affaire à des arguments présentés avec logique et humour. L.4-8 : ne pas être trop hâtif pour juger les choses de par leur titre. L.10, "L'habit ne fait pas le moine" il prolonge cet écart intérieur-extérieur avec la cape espagnole. Il faut se méfier des apparences. L.15 : la boîte, autre exemple d'intérieur-extérieur. Il faut se méfier des à-prioris sur le ridicule ( voir p.47 l'exemple de
Socrate disséminant un "divin savoir" ). Il faut ouvrir le livre et le lire pour aller au delà du ridicule, au delà du rire car le rire n'est qu'une posture que l'Homme adopte face à la vie.
Le lecteur est présenté au début par des termes proches et familiers "mes bons disciples", plusieurs antithèses avec "fol". Selon Rabelais, le lecteur a joué un rôle actif dans le façon dont le livre est façonné. L.32, le livre est décrit sous "beau livre à bonne graisse" le lecteur doit dégraisser