Avons-nous le devoir de chercher la vérité ?
Par devoir, il faut entendre « obligation morale », à l’échelle d’un individu comme obligation qu’on se donne à soi-même comme aiguillon dans l’existence ou à celle du genre humain. Cette obligation donne sens à notre vie : direction et signification.
On peut aussi concevoir le devoir en question comme une nécessité en vue d’obtenir autre chose que la vérité elle-même. L’obtention de celle-ci serait la condition sine qua non du bonheur, de la sagesse. Une voie obligée, escarpée mais bénéfique vers quelque chose de supérieur.
La vérité est une valeur suprême. Platon place le Vrai sur le même plan que le Beau ou le Bien. Ses équivalents et contraires seront intéressants à interroger : la vérité est-elle synonyme de réalité ? L’erreur, l’illusion semblent ses contraires. Les domaines à étudier ne seront pas uniquement éthiques ou métaphysiques mais bien sûr aussi scientifiques et pourquoi pas politiques.
La troisième notion clé dans cet intitulé réside dans le verbe chercher. Il faut lui opposer « trouver ». Le sujet nous interroge sur la quête de la vérité, comme dynamique. L’enjeu principal n’est donc pas l’obtention de la vérité mais le cheminement qui mène à elle avec tout ce que cela peut supposer : le chemin peut être douloureux, mais également vain. Trouve-t-on un jour la vérité ? Qui peut prétendre la découvrir ? La vérité est-elle pérenne à l’échelle de l’humanité ?
Que se passe-t-il si nous ne nous soumettons pas à ce devoir ? Sommes- nous encore à la hauteur des attentes de notre condition ? Sommes-nous dignes d’être humains ? Renoncer à cet effort, fût-il vain, n’est-ce pas se complaire dans l’illusion ? Bien sûr, nous risquons l’erreur à chercher ainsi mais l’erreur serait moins préjudiciable à notre condition que l’illusion, facile, dont nous serions complices. L’erreur n’est donc pas à craindre. Elle constitue souvent