Introduction générale
En tant que projet, l’homme se doit de se réaliser, de s’assumer, tel est son désir. D’ailleurs, Spinoza voit dans le désir la voie royale qui permettra à l’homme d’atteindre cette fin. Ainsi, le désir se révèle comme une puissance positive d’affirmation de soi. Il est alors la source de toute évolution, voire la mise en relief du monde à partir des valeurs qu’il produit. Et au nombre des productions humaines, nous avons le travail, l’art, la technique, l’imagination, etc. qui fournissent le progrès et le développement de l’humanité. Mais en fait quels sont les rapports du progrès à la question du bonheur ? Ou plus précisément le progrès concourt-il au bonheur de l’humanité ? La réponse à cette question exige l’examen des problèmes suivants :
-Le progrès entraine-t-il le bonheur ?

I. Approches définitionnelles
I.1Le progrès
Selon Lalande, le progrès est une marche en avant c'est-à-dire un mouvement dans une direction définie. On parle par exemple du progrès de la criminalité, de l’alcoolisme, etc. Le progrès désigne aussi le passage graduel du bien au mieux selon une transformation positive. Il désigne enfin le mouvement en avant de notre civilisation grâce aux acquis de la science et de la technique.
I.2 Le développement
Le développement signifie l’action de développer c'est-à-dire d’accroitre, de déployer. Il renferme l’idée de croissance, d’extension. Ainsi une nation développée se caractérise par la croissance et la prospérité économique à partir d’un essor technologique considérable. Le phénomène auquel est lié tout développement est l’industrialisation entendue comme le processus par lequel les secteurs d’activités passent d’un type économique essentiellement basé sur l’agriculture et une basse production à un taux de croissance à plusieurs chiffres.
I.3 Le bonheur
Distinct du simple plaisir considéré comme un état affectif, incomplet et éphémère, le bonheur est conçu négativement en tant- qu’absence de douleur et