Bac philo 2010 - l
Filière L
Sujet 1 : « La recherche de la vérité peut-elle être désintéressée ? »
Le sujet impose que l'on s'interroge sur la relation que l'homme entretient avec sa quête de vérité, mais également avec la connaissance. D'autre part, il convient ici de définir et d'analyser le concept de vérité. La vérité est-elle recherchée pour elle-même, en opposition à la pensée antique qui place la finalité de la vérité dans un ailleurs ? Quel est son rapport à l'utilitaire ?
La vérité désintéressée
Dans l'Antiquité, les penseurs présentaient l'homme comme recherchant la vérité pour elle-même, c'est-à-dire sans utilité ou but précis. Cette thèse de la contemplation des idées est soutenue par Platon et mènerait l'homme à sortir de la caverne pour pouvoir se défaire de ses illusions. Ce sont ces croyances qui conduisent dangereusement à l'ignorance qui s'ignore, alors qu'au contraire, pour l'homme sage, il faut s'ouvrir au monde intelligible et tendre vers le savoir. En ce sens c'est bien le philosophe qui incarne le savoir et donc la vérité.
Il est également possible d'envisager la vérité comme désintéressée si l'on pose la vérité en tant que valeur qui vaut pour elle-même à l'instar par exemple de la notion du beau ou du bien.
La vérité n'est pas désintéressée
La nature de l'homme qui recherche toujours une finalité particulière fait que l'idée d'une vérité désintéressée semble impossible. Ainsi, ce serait parce que l'homme est pragmatique et agit toujours par intérêt que la recherche de la vérité est considérée comme utilitaire.
Cette thèse se vérifierait au niveau historique, par la nécessité de la connaissance du passé afin de pouvoir s'en libérer. De même, c'est parce que la thérapie psychanalytique permet d'analyser son propre passé par le biais de la verbalisation des maux que la vérité peut être atteinte et ce pour mieux se connaître soi-même. Mais si l'on considère que la vérité est intéressée, doit-on