OBJET D’ÉTUDE : LA POESIE LECTURE ANALYTIQUE : COMMENTAIRE COMPOSE

"SI TU T'IMAGINES" Raymond Queneau
Par Ghislaine Zaneboni
Introduction :
Raymond QUENEAU se souvient avec bonheur et humour de Ronsard quand il écrit en 1948 le pastiche « Si Tu t’imagines... » dans le recueil intitulé L'INSTANT FATAL. Dans un monologue adressé à une jeune fille, il unit les thèmes de l'amour et de la fuite du temps avec un style plein de fantaisie et d'originalité.
(Problématique ) Comment la réécriture peut-elle être devenir source de poésie (ou, proposée en partie par Jimmy Degroote : en quoi la réécriture de Queneau se fait l’écho de l’hypotexte de Ronsard tout en affirmant sa modernité poétique) ?
(Plan du commentaire) ou comment, mêlant tradition (I) et originalité, l’on devient authentiquement poète (II).

Composition (uniquement pour l'oral)
A) Formelle :
Trois strophes de longueur inégale et croissante : 1° strophe : 12 vers, 2° strophe : 14 vers, 3° strophe : 23 vers
Mètre utilisé : pentasyllabes. Vers à la fois impairs et courts, rares, que l'on utilise pour les genres légers. Les rimes existent de temps en temps mais parfois disparaissent. (En 1913, APOLLINAIRE et CENDRARS suppriment la ponctuation de leurs poèmes). Pas de ponctuation, ni de majuscules. Composition cyclique (impression d'une boucle), présence d'un refrain.
B) Plan du texte : Trois parties qui respectent le découpage en strophes ;
1. Première strophe : Introduction générale du thème de la fuite du temps lié au thème de l'amour.
2. Deuxième strophe : Particularisation du thème, évocation de la beauté actuelle de la jeune fille dans la perspective de la fuite du temps.
3. Troisième strophe : 3 mouvements successifs.
- Vers 27 à 30 : La fuite du temps, de la Jeunesse et de la beauté.
- Vers 31 à 38 : Evocation imaginaire de l'avenir déplaisant mais inévitable ; la description caricaturale de la vieillesse s'oppose à celle, idéalisée, de la jeunesse dans la deuxième