Baudelaire et les fleurs du mal

960 mots 4 pages
Dissertation de Français____________________________________ Aux alentours de 1861, le poète Charles Baudelaire écrit un épilogue pour la deuxième, et officielle, édition des Fleurs du Mal, il y écrit "Comme un parfait chimiste [...] Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or" en voulant clamer son amour pour la ville de Paris la "capitale infâme". Baudelaire se revendique-il comme un alchimiste au grand cœur, changeant le chaos du monde, en belles fleurs dorés, étrangères à la réalité ? Et …afficher plus de contenu…

Il tirait son imagination de ce qui le fascinait, la débauche, les imperfections, le malheur, et l'abstraite boue. Dans des sections comme "Tableaux Parisiens" ou "Vin", la brume ou l'horrible odeur de ferraille peuvent être aussi ce qu'il qualifie de "boue". Un autre exemple serait le "spleen" qui est si cher à Baudelaire, ce spleen est une représentation de l'ennui fatal, qui fait sombrer quiconque s'y aventure, on peut voir ce spleen comme une forme de cette "boue" car il transforme ce spleen en poésie. Le thème de la "boue" est omniprésent dans cette œuvre de Baudelaire, certaines fois apparaissant clairement, comme dans "Sept Vieillards" (vers 26) avec "Dans la neige et la boue", ou dans "Brumes et pluies" …afficher plus de contenu…

Le poète n'a plus a faire un choix entre la boue et l'or, les deux ne sont à ses yeux qu'une seule entité, chacune attendant d'être sublimée. Enfin, le poète, comme le fait Baudelaire lui-même à de nombreuses reprises dans ce même recueil, "je pense" (Le Cygne II), se doit d'inviter à rêver, à imaginer l'hideuse boue, en un or précieux, de voir le monde comme il pourrait être, et non comme il est et gît. Le poète tel un alchimiste, use de la pierre philosophale qu'est la poésie, pour en effet, transformer la boue en or. En conclusion, Baudelaire se revendique bien comme le poète de la boue, et de l'hideux, mais montre que même dans l'odieux réside une beauté insoupçonnée. L'idée de l'alchimie de la boue en or est en un sens indissociable de l'œuvre en elle-même, et elle justifie de nombreux choix dans l'écriture. L'auteur montre que l'imaginaire peut bel et bien changer la

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