Beckett en attendant godot analyse
En attendant Godot, pièce du dramaturge irlandais Beckett s'inspire de la philosophie de l'ennui qu'énonce Blaise Pascal au XVIIe siècle. Le nom propre "Godot", ce personnage inconnu attendu tout au long de la pièce, pourrait avoir un lien avec le mot anglais "God" qui signifie Dieu. Le titre pourrait donc signifier "En attendant Dieu" et fait référence à la pensée Pascalienne qui expose la vanité de l'existence humaine. L'auteur de cette pièce appartient au courant du théâtre de l'absurde (courant apparu après la Seconde Guerre mondiale); il s'est efforcé de rechercher un langage pauvre afin de traiter de sujets triviaux. L'histoire met en scène deux "clochards" qui attendent pendant toute la pièce ce "Godot" qui ne viendra jamais.
Dans quelle mesure le texte parle-t-il de la condition de l'Homme?
Nous allons donc voir que cette vanité du discours sur des sujets extrêment sérieux va aboutir au tragique de la condition humaine, à travers le comique.
I)-Vanité du discours sur des sujets extrêmement sérieux
1)-Réflexion d'Hamlet
Première longue tirare de Vladimir fait écho au discours de Shakespear avec le personnage de Hamlet
."Voilà ce qu'il faut se demander" Référence au monologue d'Hamlet Acte III Scène s'interrogeant sur la condition humaine : "To be or not to be, that is the question"
"Mais la question n'est pas là": Renvoie directement à la question d'Hamlet "That is the question" Prétérition de Vladimir voulant dire que ce n'est pas de la condition humaine qu'il traite alors qu'il le fait.
2)-Réflexion pascalienne
Deuxième longue tirade de Vladimir "Ce qui est certains...Tu suis mon raisonnement ?" fait écho au discours sur le divertissement pascalien
"Nous attendons...ennuyons ferme, c'est incontestable" Il y a ici dans ce passage un contraste entre le besoin d'aide et la philosophie absurde du divertissement car Pozzo fait oeuvre de diversion, l'ennui pascalien
"Nous attendons que Godot vienne"