Bel Ami est un roman écrit par Guy de Maupassant, écrivain du mouvement littéraire : le réalisme. Paru en 1885, ce roman est l’un des plus importants, avec Une Vie, de cet auteur. Il nous raconte l’ascension sociale de Georges Duroy, dit Bel Ami, par le biais de ses conquêtes. Tout d’abord Clotilde de Marelle, puis Madeleine Forestier, ensuite Virginie de Walter et enfin Suzanne de Walter. On remarque que ses conquêtes ont une place de plus en plus élevées dans la société. Dans cet extrait on assiste à la rencontre entre Madeleine, veuve de Mr. Forestier et première femme de Georges Duroy, et ses beaux- parents par un déjeuner.
En quoi cette scène du déjeuner chez les parents de Bel-Ami est-elle l’occasion pour l’auteur de démontrer le contraste des milieux sociaux au XIXe siècle ?
L’analyse portera d’abord sur l’ancien milieu de vie de Bel Ami puis en second lieu, nous verrons des personnages antithétiques.

I. A la recherche du temps perdu

1) Un passé perdue
- Le déjeuner est évoqué dès la première phrase : « Ce fut un long déjeuner de paysans » il est le thème même de l’extrait.
- Le lecteur peut immédiatement situer la condition sociale des parents de Georges Duroy. Les plats ne s’enchainent pas logiquement, « une andouille après un gigot, une omelette après l’andouille » et démontrent le manque de ressource des paysans, ainsi que l’absence de finesse des plats.
- On remarque le manque de richesse de la famille de Bel-Ami par « Le cidre », du jus de pomme fermenté faiblement alcoolisé, qui évoque du mauvais champagne
- les adjectifs « jaune et aigre », « roux mousseux et sucré » sont péjoratifs et démontrent le manque de qualité de la boisson.
- Par la comparaison « le cidre […] des bouteilles dont le bouchon sautait comme celui de la limonade gazeuse » qui est péjorative, illustre ce milieu défavorisé.
A travers ce déjeuner, le caractère réaliste du roman apparait ici et donne un aperçu de la vie paysanne au XIXe siècle. Le passé de