Niele Toroni est né en 1937 à Locarno, en Suisse.
Il vit et travaille à Paris depuis 1959. Il est représenté en France par la galerie Yvon Lambert , mais il a également exposé en Suisse et en Allemagne, et a remporté le en 1995 le Grand Prix National de la Peinture en France. En 1967, il est le fondateur du groupe BMPT, composé de Daniel Buren, Olivier Mosset, et Michel Parmentier. Ils entendaient interroger de manière critique le sens de l’activité picturale, se situant dans la lignée de l’art minimal et de l’art conceptuel.
Dans une interview réalisée lors de la biennale de Paris de 1967, ces quatres protagonistes tentent d’ailleurs d’exposer leur démarche en répondant au question d’un journaliste. (vidéo disponible sur www.ina.fr). Pour BMPT, leur peinture doit être regardée pour elle-même, sans commentaire. Buren ajoutera : ‘‘ Si vous arrivez à regarder une pomme comme une pomme, vous pouvez regarder notre peinture comme ce qu’elle est. ’’ Il n’y a ni composition ni représentation dans la peinture de BMPT, mais un geste répétitif.
Si beaucoup des artistes séduits par ces conceptions artistiques ont évolué depuis, Niele Toroni, lui, est resté sur les mêmes bases et peint toujours les mêmes motifs, il revendique le degré zéro de la peinture. Il détermine la peinture comme geste de non-recouvrement d’une surface, par des Empreintes de pinceau n°50 répétées à intervalles réguliers de 30 cm.
Lors de l’exposition Color Chart, Reinventing Color, 1950 to Today (MOMA, 2008) l’artiste déclare se considérer comme un peintre, car il travaille avec un pinceau et de la couleur. ‘‘La peinture, il faut la voir physiquement, comme le résultat d’un acte pictural.’’
D’après l’artiste, son projet échappe à tout idéalisme ou à toute construction mythique de la peinture. Ses “empreintes” prennent en effet pour support, non seulement des toiles tendues sur châssis, dans le dispositif classique de la peinture de chevalet, mais également les murs des espaces d’exposition,