A. Biographie Joaquim du Bellay (1522-1560)
Je suis né au château La Turmelière, à lire (sur les bords de la Loire) en Anjou, en 1522.
Je suis originaire d’une famille de cardinaux, de diplomates et de gouverneurs. Orphelin de père et de mère avant que j’eus 10 ans, je suis confié à la tutelle de René, mon frère ainé. Mais René me négligea ! En fait, j’eus une enfance triste, solitaire, je fus un adolescent fragile.
Je fis mes études de droit à Poitiers, au collège de Coqueret où je rencontrai Pierre de Ronsard. C’est là, sous l’influence de mon professeur de grec, Jean Dorat, que nous décidâmes de former un groupe de (sept) poètes appelé ‘La Pléiade’. Notre objectif était de créer des chefs d’œuvres en français aussi bons que ceux des Latins et des Grecs !
Je publiai un manifeste : « Défense et illustration de la langue française » en 1549 pour défendre le français contre la domination du latin, cultiver les genres nouveaux et enrichir le vocabulaire. Ce manifeste est divisé en deux livres. Le premier, comprends douze chapitres et fût consacré à la défense de la langue française, le second était un livre consacré à l’explication du portrait idéal du poète tel que ceux de la Pléiade.
Plus tard, en 1553, je quittai la France pour accompagner le cardinal Jean Du Bellay à la cour pontificale de Rome. Pendant ce voyage (1553-1557), j’eus une vie d’ennui, mon pays natal me manquait. Je découvris cette ville mythique de l’Antiquité qui n’était plus que ruines, faste et débauche ! Mon œuvre la plus célèbre, « Les Regrets » fût un recueil de (191) sonnets (en alexandrins) écrit à cette occasion, une critique alors de la vie romaine.
En 1557, je rentrai en France et je publiai « Les Antiquités de Rome », « Les Divers Jeux Rustique » et « Les Regrets » (1558). J’écris aussi « L’Olive » (1549-1550), un recueil de poèmes amoureux. Les uns prétendent que l’héroïne du livre était une maitresse imaginaire, les autres qu’ « Olive » était l’anagramme d’un de mes noms