Bourse
« Acheter au son du canon, vendre au son du clairon » : rarement cette maxime boursière ne se sera aussi bien appliquée qu’aux journées de « montagnes russes » qui ont suivi le lundi noir du 21 janvier. Pourtant, bien des journalistes experts en conseils à destination des actionnaires individuels, comme une éminente journaliste d'un grand hebdomadaire boursier, se sont fait fort de prescrire de vendre les valeurs moyennes sans espoir, tout en faisant le gros dos sur les belles et solides valeurs du CAC 4O. Tout faux ! C’est justement le contraire qu’il fallait faire… L’investissement sur valeurs moyennes a besoin de temps et de sang-froid pour prospérer. Alors que l’achat des valeurs du CAC 40 devient, au contraire, d’autant plus intéressant que l’indice gagne en volatilité.
Et moi, qu’ai-je fait, puisque, pour une fois, le conseilleur était aussi le payeur ?
Peu convaincu par l’imminence d’une récession aux Etats-Unis et par la faillite des banques françaises (la preuve : la Société Générale a même résisté à la fraude colossale de 5 milliards d’euros de l’un de ses traders incontrôlé), je décidai, au lendemain de la purge du 21 janvier, d’acheter l’indice tout simplement. Pour cela, les ingénieurs de la Société Générale (encore elle, mais avec des gens sérieux cette fois) ont mis au point des produits appelés trackers. Ces fonds indiciels cotés permettent d’acheter des centièmes de points d’indice dans les mêmes conditions qu’une action.
Dès le 22 janvier, à 14 h 35 très exactement, j’ai donc pu acquérir le tracker Lyxor CAC 40 (code ISIN: FR0007052782) au cours de 46,06 euros (merci de nouveau à Jean-Claude Trichet, le patron de la Banque centrale européenne, qui a fait chuter le marché parisien ce mardi après-midi), un niveau qui correspondait donc à un CAC 40 de 4 606 points. Nouvelles