LE BRASSAGE GENETIQUE PAR LA MEÏOSE ET LA FECONDATION

Certains êtres vivants, les bactéries ou les levures par exemple, se multiplient par mitoses successives c'est une reproduction asexuée. Tous les individus obtenus héritent du même bagage génétique et constituent donc un clone.
La reproduction sexuée a des conséquences totalement différentes: chaque descendant hérite d'un assortiment unique de gènes, pour moitié d'origine paternelle et pour moitié d'origine maternelle.
En effet, la méiose et la fécondation réalisent un brassage génétique qui attribue à chacun une combinaison d’allèles originale, unique en son genre. La sexualité est un formidable processus de diversification des individus au sein d'une population.

- I - Dans les cellules diploïdes, deux allèles de chaque gène

1 - Une hétérozygotie à de nombreux locus
Du fait de la variabilité de la molécule d'ADN au cours au temps (mutations), beaucoup de gènes au patrimoine génétique d'une espèce sont présents sous la forme de divers allèles.
On dit qu'un gène est polymorphe si plusieurs de ses allèles sont suffisamment répandus dans les populations. Dans l’espèce humaine, on estime qu'un tiers au moins des gènes sont polymorphes.
Dans les cellules diploïdes, il y a deux jeux de chromosomes: chaque gène est donc représente dans le génome par deux allèles situés au même locus (emplacement) sur deux chromosomes homologues.

Pour un gène donné, on dit qu'un individu est hétérozygote s'il possède deux allèles différents de ce gène, qu'il est homozygote si les deux allèles sont identiques.

Un chromosome porte de nombreux gènes: si, pour l'espèce humaine, on retient le nombre de 30000 à 35000 gènes portés par 23 paires de chromosomes, cela signifie qu'il y a en moyenne 1300 à 1500 gènes par chromosome (en réalité ce nombre dépend de la taille des chromosomes).
Il est alors hautement improbable que deux chromosomes homologues, donc d'origines différentes (l'un est hérité du père, l'autre de la