Breton
C’est une notion inexistante pour l’apprenti ;
Les mains libres apparaissent au franc-maçon lorsqu’il vit sa cérémonie d’augmentation desalaire en tant que compagnon ;
Le 5ième et dernier voyage est fait les mains libres, libres de tout outil.
Il ne lui reste que ses « outils » strictement personnels pour continuer à tailler sa pierre.D’après le mémento, « le compagnon a réduit avec les outils les plus petites aspérités de la pierre, qui représente son caractère moral. Il ne lui reste qu’à réfléchir, méditer, servir ».
Le travailsera d’autant plus ardu qu’il se retrouve face à lui-même, sans aide extérieure pour l’aider dans sa démarche perfectible. L’homme pourtant reste un être humain, avec ses qualités et défauts… Ildevra apprendre la dépassion qui le guidera vers un raisonnement juste et précis.
Etre compagnon, c’est un nouveau pas vers la recherche de l'excellence philosophique et humaine.
« C’est en effetles mains libres que voyage l’adepte affranchi des soucis de son adaptation à la tâche qui lui incombe ; le Compagnon est donc en droit de se diriger librement, en n’écoutant que sa conscienceéclairée ».
Les mains mettent, en même temps en exergue, un de nos sens le toucher ;
Ne dit-on pas pour les personnes aveugles, qui lisent le braille « toucher du doigt des mots qui en échange voustouchent le cœur ».
Lorsque nous travaillons des matières nobles comme le bois, ne sommes nous pas tentés de toucher le travail de nos mains, plaisir que procure le toucher du travail bien fait. De même,il nous est tous arrivés de laisser courir nos mains, nos doigts sur un beau meuble, sur une belle réalisation, sur une belle œuvre, une belle sculpture, d’ailleurs on voit souvent dans les musées oumagasin, « ici on touche avec les yeux ».
Alors même si le compagnon a l’impression de faire son voyage sans outil, les mains ne deviennent elles pas outils par elles-mêmes.
D’après Paul Eluard : « Pour