Brittannicus
Mouvement : L’âge d’or du théâtre français
C’est sous Louis XIII, avec l’action du cardinal Richelieu, que le théâtre gagne un prestige sans précédent en France. Il s’entoure d’homme de lettre qu’il encourage à réfléchir sur l’esthétique théâtrale : entre 1630 et 1640, leurs débats et leurs querelles contribuent à élaborer la doctrine classique. De son coté Louis XIII réhabilite les comédiens, que leur profession mettait auparavant au ban de la société. Paris devient aussitôt le centre de la vie théâtrale française.
Après les troubles de la Fronde et avec sa prise effective du pouvoir, Louis XIV relance la mode du théâtre. Il aime follement les divertissements. Il organise des fêtes somptueuses pour lesquelles il demande aux dramaturges les plus illustres de composer. Parmi ceux-ci, Corneille, Molière et Racine.
Depuis 1658, trois théâtres se partagent les faveurs du public : - L’Hôtel de Bourgogne (répertoire tragique) - Le théâtre du Marais (pièces à machine, cad mises en scène spectaculaires.) - Le théâtre du Palais Royal attribué par Louis XIV à la troupe de Molière.
Parallèlement et tout au long du siècle, des attaques religieuses contre le théâtre surgissent périodiquement. Elle manifeste une méfiance à l’égard des pouvoirs de la mimésis théâtrale. Déjà dans l’antiquité grecque, Platon fait un critique sévère de l’art dramatique qu’il exclut de sa Cité idéale parce que le théâtre écarte du beau et du bien et n’en proposant qu’une imitation : aujourd’hui encore cette réflexion revient, moins pour le théâtre que pour la télévision ou les jeux vidéos. Les comédiens sont considérés comme double coupable : mimant des passions dangereuses, ils doivent éprouver en eux même ces sentiments interdits par la religion ; les donnants a voir à leur public ils se rendent fautifs de donner ces passions pour modèle.
Genre et registre : Racine et la tragédie
Lorsqu’il se lance à l’assaut de la scène, l’esthétique dramatique a