Broch et l'uniforme
Hermann Broch vient d'une famille de la riche bourgeoisie juive de Vienne où son père possède une usine de textile. Hermann suit des études d'ingénieur textile qu'il finit en 1907. Suite à la mort de son père, Broch reprends l'usine familiale en jusqu'en 1927. Broch abandonne la direction de l'usine familiale et à partir de 1928, il entame des études de mathématiques, de philosophie et de psychologie. En 1931, Broch se dirige vers le métier d'écrivain C'est à l'âge de quarante-cinq ans, en 1931, Broch publie son premier roman, la trilogie Les Somnambules (Die Schlafwandler), il y développe une nouvelle forme de narration sur le thème prémonitoire du délabrement des valeurs de la société contemporaine à travers un tableau de l'Empire allemand durant le règne de Guillaume II de 1888 à 1918.
Dans cet extrait de Broch le sujet est l'uniforme. Il écrit tout d'abord que l'uniforme circonscrit sa personne dans le monde qu'il entoure, en effet il explique que l'uniforme donne des limites à la personne qui le porte dans le monde dans lequel il évolue, il prend l'exemple d'un fourreau rigide, l'étui de protection pour une arme blanche qui fait référence ici au corps, donc il souligne bien le fait que l'uniforme ne rempli qu'une seule fonction celle de manifester et de statuer l'ordre do monde, le flou, le mouvement de la vie et celui qui le revêt peut voir son essence profonde par la même occasion changer, donc pour Broch l'uniforme est un masque qui sert à voiler un corps, un être, et donner une autre représentation de celui-ci.
L'uniforme s'intègre dans une uniformisation du porteur, et inscrit celui-ci dans une institution qui tend à cacher ses individus et lui permet donc de se heurter indirectement au monde qui l'entoure et de renvoyer une image à ce monde, or l'uniforme est présent dans certaines institutions pour justement renvoyer une image, et exprimer un pouvoir, une aide ou simplement instaurer une ligne de conduite et permettre