brodeck
Dès ces trois premières lignes, une question qui va me poursuivre tout au long de ma lecture: "Qui est Brodeck?"
Les lignes suivantes ammènent à penser, sans en avoir la certitude, que l'histoire va se dérouler dans le Nord-Est, en Lorainne, toutefois, dans une région française où il semble courant d'employer de l'allemand (cf: l'emploi du S. pour définir un lieu qui pourrait être la ville de Strasbourg). Et puis vient le mot Ereignies, "la chose qui s'est passée". Un simple mot qui vous entraîne tout de suite au fin fond de l'une des périodes les plus noires de notre Histoire, mais rien n'est encore sûr. Alors, comme pour assouvir ma pensée, le narrateur, Brodeck, parle, de la guerre, de ces deux ans captif parmi des hommes qu'il compare ou confond même, à des bêtes dépourvues d'humanité. Il définit cette captivité comme un vide dans sa vie, qu'il nomme Kazerskwir (le cratère).
Même si le récit n'est pas historique (rien ne l'indique du moins, à part quelques éléments, mais relativement vagues),
je sens qu'il va traiter des sujest douloureux, plus encore que la guerre: l'intolérance, la violence, la folie humaine.
Brodeck semble avoir vécu lors de la période Kazerskwir, passée dans un camp, la soumission et le tragique (pour illustrer ce propos, je me baserai sur le passage de la ligne cinq à la ligne dix-neuf, page 30, qui raconte que ses gardiens au camp, le force, avec ses camarades à manger et boire "comme les chiens" soit à quatre pattes; et à Brodeck d'écrire: "La plupart de ceux qui étaient enfermés avec moi ont refusé de le faire. Ils sont morts.Moi, je mangeais comme les chiens, à quatre pattes et avec la bouche" et d'en conclure comme ce qu'il y aurait de plus logique "Et je suis vivant". Passage que je me permet de qualifier de tragique,
car Brodeck n'a pas le choix: se soumettre ou mourir. Or dès lors où il se soummet /référence