Brève dissertation sur la citation de rousseau
Comme beaucoup de ses citations, « Il faut avoir déjà beaucoup appris de choses pour savoir demander ce qu’on ne sait pas. », cette phrase apparemment succincte tirée de son chef-d’œuvre Julie ou La nouvelle Héloïse contient aussi une philosophie profonde. Sous le contexte original, il s’agit d’une discussion sur l’éducation des enfants. Dans ce chapitre, l’héroïne, Julie, joue le rôle du porte-parole de Rousseau et propose le concept d’une éducation naturaliste et son idée sur l’interrogation des enfants. Selon son idée, il est inapproprié que les enfants interrompent les dialogues sérieux entre les adultes pour poser des questions simplettes ou insignifiantes. Généralement, les questions valables viennent toujours d’une certaine accumulation de connaissances et forment après une méditation attentive. A l’extérieur du cadre de l’éducation enfantine, cette phrase fait preuve également d’une valeur universelle. Divisée en deux parties structurelles par le mot « pour », elle montre une indéfinité par les expressions indéterminées, par exemple, « beaucoup appris de choses » et « ce qu’on ne sait pas », qui confèrent de nombreuses possibilités sur l’interprétation de cette phrase. En appuyant sur les textes chinois et français, je voudrais expliquer cette phrase sur les deux aspects suivants.
La Connaissance et La Sagesse
Qu’indique le mot « chose » dans la première partie de la phrase ? Il faut tout d’abord préciser le complément d’objet du verbe « apprendre ». Selon la théorie éducationnelle du grand humaniste Michel de Montaigne, le savoir peut être divisé en deux groupes principaux : la connaissance et la sagesse. Il cita dans son œuvre Du Pédantisme :