khalifa
Inaugurée en 2010, la plus haute tour du monde est le symbole de cette ville en constante expansion, où le mot “limite” semble une incitation à aller toujours plus de l’avant.

Avec ses îles artificielles pour milliardaires, ses malls gigantesques où se concentrent les marques de luxe du monde entier, ses hôtels démesurés, son dynamisme vibrionnant et sa volonté de croissance qui semble ne pas connaître de limites, Dubaï est la ville de tous les superlatifs ; son symbole se nomme Burj Khalifa. Imaginez près de trois tours Eiffel superposées surplombant une forêt de gratte-ciel dont la hauteur moyenne est de 200 mètres et qui, à côté de la plus haute tour du monde, semblent des bonsaïs à l’ombre d’un cèdre du Liban ou d’un séquoia de Californie. Et pourtant, vous n’aurez qu’une petite idée de l’impression écrasante produite par cette fusée futuriste de béton, d’acier et de verre dont la flèche se perd dans la brume de chaleur qui, la majeure partie de l’année, estompe les contours de la ville surgie du désert comme un mirage, un défi à toutes les contraintes.
Défi ou pari ? L’un ou l’autre de ces mots définit la prouesse, technique, financière et humaine, que représente Burj Khalifa, née des rêves visionnaires de l’émir de Dubaï, cheikh Mohamed ben Rachid al-Maktoum. Lors des cérémonies du 40e anniversaire de la création des Émirats arabes unis, il racontait comment il avait rêvé, dans sa jeunesse, de transformer un désert en oasis et de métamorphoser l’une des contrées les plus déshéritées de la planète en une mégapole dotée de toutes les aménités et de tous les perfectionnements de la modernité.
Un rêve que l’or noir a rendu possible mais qui n’aurait pas vu le jour sans la détermination des pères fondateurs des Émirats, cheikh Zayed ben Sultan al-Nahyane et cheikh Rachid ben Saïd al-Maktoum, son propre père.

Prévue pour coïncider avec le quatrième anniversaire du jour de l’accession au trône de l’émir de Dubaï, Burj Khalifa a été édifiée en un