Camus
Albert Camus, le Mythe de Sisyphe, p.167
Dans le language courant, l’absurde est ce qui est contraire à la raison, au sens commun, qui est aberrant et insensé, par exemple, une décision absurde. Ce concept a été par repris par Albert Camus, écrivain philosophe, dans le Mythe de Sisyphe, publié en 1942. Dans cette œuvre, l’absurde est décrite comme étant un divorce entre l’homme et le monde, ainsi que les interrogations métaphysiques de l’homme et le silence du monde. Cependant, l’absurde est une expérience positive : l’expérience de l’absurde est celle de l’authenticité. À la toute fin du livre en question, Camus finit par dire qu’il faut imaginer Sisyphe heureux, car il est fidèle à son mépris pour les dieux, sa passion de la vie et sa haine pour la mort ; il est heureux dans son renoncement. Le bonheur de Sisyphe, c’est sa révolte.
Lorsque l’on lit la citation suivante tirée du Mythe de Sisyphe: « On ne découvre pas l’absurde sans être tenté d’écrire quelque manuel de bonheur », on peut comprendre que l’auteur de celle-çi nous informe qu’on ne peut faire l’expérience de l’absurde, sans en même temps tendre à faire celle du bonheur, car ils sont associés. Il y a seulement un monde, et le bonheur et l’absurde proviennent tout deux de même terre. Il ne nous reste plus qu’à nous poser la question essentielle à la philosophie camusienne, qu’est-ce l’absurde ? Et pourquoi est-ce que ce dernier est-il lié au bonheur ? Afin de comprendre la pensée de Camus sur l’absurde, il faut d’abord refaire tout son raisonnement sur celui-ci, qui constitue le corps du chapitre second « Les Murs absurdes ». Lorsque ce terme plus au moins abstrait qu’est l’absurde sera expliqué, on va pouvoir se concentrer sur le mythe de Sisyphe tel que nous le présente Camus, et montrer en quoi il est impossible de découvrir l’absurde « sans être tenté d’écrire quelque manuel de bonheur », si l’on reprend les