Candide de voltaire
Définition :
La maxime est une formule brève énonçant un jugement d’ordre général. Le terme « maxime » provient de l’expression « maxima sententia », c’est-à-dire « formule de la plus grande portée ». Ainsi la maxime énonce-t-elle une vérité générale.
Chez les latins, c’est une phrase dans laquelle on dit beaucoup de choses en peu de mots. Elle est caractérisée par la concision, la précision : il y a plus de substantifs que de verbes.
Vogue de la maxime :
Née de l’habitude des poètes du XVI ème siècle de mettre entre guillemets leurs vers gnomiques (vers pouvant se lire comme une vérité morale de portée universelle), la forme de la maxime connut un développement considérable dans l’Europe du XVII ème siècle (L’homme de cour, de Baltasar Gracián, 1647). Le jeu mondain consistant à inventer et échanger des maximes se développa dans les salons parisiens, et notamment celui de Mme de Sablé. Il donna naissance au recueil qui constitue l’archétype du genre, les Maximes de La Rochefoucauld (1664).
Dans les salons du XVII ème siècle, véritables lieux d’échanges philosophiques et scientifiques. La Rochefoucauld lance avec Mme de Sablé la mode de la maxime. Sa correspondance assidue avec quelques amis lui permet de coucher ses réflexions sur le papier et de leur donner une forme littéraire tout en abordant avec audace les zones inconnues de l’âme humaine et à définir la morale comme la science des mœurs.
Ses caractéristiques :
Cette forme brève tient un discours universel à propos de l’homme. Elle est une appréciation, un jugement très général. La brièveté de l’énoncé doit en favoriser la mémorisation, mais également frapper l’esprit. La maxime se médite, se lit et se relit. Il faut préserver la valeur lapidaire de chaque maxime, prise isolément, tout en luttant contre le risque d’éparpillement de l’intérêt du lecteur.
Dans la langue parlée, les maximes se distinguent de l’ensemble de la chaîne par le changement d’intonation : le locuteur abandonne