Candide
Voltaire en met plusieurs en relief :
a) Les bienfaits du travail :
ð L’exemple du vieillard : il vit heureux car il se contente d’envoyer vendre à la ville les fruits du jardin qu’il cultive (l.102-103). Selon ce sage « le travail éloigne […] trois grands maux, l’ennui, le vice, et le besoin. » (l.114-115).
ð L’importance accordée aux activités manuelles : « exercer ses talents » (l.139), « excellente pâtissière » (l.141), « broda » (l.141), « très bon menuisier » (l.143). On observe tout un champ lexical des activités artisanales, présentées comme utiles et agréables ainsi que la récurrence du verbe « travailler » et du verbe « cultiver ».
b) Le refus des ambitions :
ð Primauté accordée à une vie simple : « sort bien préférable » (l.118). La référence est constituée par la vie du vieillard, à la campagne, frugale et simple.
ð Mise en évidence du caractère aléatoire et éphémère des honneurs et de la gloire : présentation par le vieillard « je présume qu’en général ceux qui se mêlent des affaires publiques périssent quelquefois misérablement » + énumération du sort des rois par Pangloss, de l’Antiquité à l’époque contemporaine, tous morts d’une mort violente (l.120 à 131).
ð Bonheur lié à l’exploitation d’un jardin, d’une « petite terre » ; insistance sur le caractère réduit du domaine, comme celui du vieillard « je n’ai que vingt arpents » (l.113).
c) Le refus des raisonnements vains :
ð Même si la réflexion initiale a toujours sa place (l.116-117), le silence doit s’imposer ensuite. Un des critères de la sagesse pour le derviche est de se « taire » (l.82). Pour Martin, il faut travailler « sans raisonner » car « c’est le seul moyen de rendre la vie supportable » (l.136-137).
ð La parole du philosophe est empêchée ou coupée, car considérée comme inutile. Ainsi à la proposition de