Candide de Voltaire
Questions et réflexions pour une synthèse
Bibliographie
Synthèse
Dernière mise à jour : 28/05/2006
Bibliographie
* VOLTAIRE, Candide ou l’optimisme, « classiques Larousse », Larousse 1990 * MAGNAN (André), Candide ou l’optimisme, collect. « Études littéraires », P.U.F. 1987

Synthèse
« Et tout fut consterné... »
Candide, une chronique des « illusions perdues » * Le départ du château marque la fin d’une entente, l’intransigeance d’une hiérarchie sociale fondée sur la ségrégation ; Candide, « fils de la soeur de monsieur le baron » et marqué par la bâtardise, est définitivement écarté des rangs de la noblesse. * Voltaire montrera que la « vie de château » ne reposait que sur un équilibre fragile, et sa rupture sous l’action de pulsions humaines irrépressibles, était inévitable ; voir l’incident dramatique provoqué par l’attirance entre Cunégonde et Candide : « ...tout [est] consterné... » ; voir aussi la réaction du frère, à la fin du chap. XV. * Pour que la prise de conscience soit inéluctable, le château sera voué à la destruction, le lecteur l’apprendra avec Candide au chap. IV, au cours de la guerre entre les Abares et les Bulgares.
Contre le préjugé optimiste
« Tous les évènements sont enchaînés... » * Rupture d’un monde sans fin, dont la description est marquée par l’emploi des formes verbales de la réitération : ils riaient quand [le baron] faisait des contes. Infini d’un monde illusoire, connoté par des expressions comme l’injure du temps. * Le « meilleur des mondes » repose sur l’immobilisme : Candide trouv[e] mademoiselle Cunégonde extrêment belle mais il ne pr[end] jamais la hardiesse de le lui dire. * C’est justement quand un des maillons de la chaîne se brise (désir de Cunégonde, puis baiser à Cunégonde) que le « meilleur des mondes » commence à s’effondrer. * Un paradis qui repose sur l’ignorance la plus totale : * Chez Candide, ignorance de la hiérarchie sociale, ignorance du «