Canonisation du pouvoir politique de l'eveque
SIÈCLES : UN REMÈDE ? Albert Jacquemin
Société Internationale de Droit Canonique | « L'Année canonique »
2012/1 Tome LIV | pages 195 à 205 ISSN 0570-1953
DOI 10.3917/cano.054.0195
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L’évêque se présenta donc comme un intermédiaire entre le peuple et le roi11.
De plus, grâce aux immunités qu’ils reçurent des rois, les évêques en vinrent à exercer le gouvernement temporel, y compris la justice et l’administration fiscale, sur le territoire de leurs Églises. De fait, un certain nombre d’Églises particulières reçurent la charge de gérer les impôts publics de leur ressort (Saint-Martin de Tours, Reims, Le Mans)12. Dès lors, promus gestionnaires des fonds publics, les évêques, notamment au VII e siècle, furent en mesure, comme Didier, évêque de Cahors († 655), de faire exécuter des travaux publics tels que la construction ou la réparation des remparts de la ville, …afficher plus de contenu…
L., XIII, col. 1191 sq.) et la lettre de Sirice (384-398) adressée à Himère évêque de Tarragone, en 385, (P. L. XIII, col. 1131-1147) étaient alors parmi les textes fondamentaux réglant les conditions d’accès aux ordres. Elles traçaient l’accès progressif aux ordres, subordonné à des conditions d’âge minimum et de durée d’exercice des fonctions qui étaient attachées à chaque degré de la hiérarchie.
19 L’élection de l’évêque par le clergé et le peuple n’était pas non plus sans présenter des inconvénients. Ambroise, qui défendait pourtant la coopération du peuple et des évêques comprovinciaux pour la désignation d’un nouvel évêque, mettait en garde contre la convoitise en ce domaine (Ambroise, Ep. 63, 48, dans P.L. 16, 1253). Les influences de groupes rivaux n’étaient
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