carte d'identite
a) Évolution quantitative: du nombre d’actifs à l’activité
● Une croissance irrégulière
Voir Annexe 7
Depuis le début de la Révolution industrielle, la population active a eu tendance à augmenter mais avec des rythmes différents selon les périodes.
Dates
Population active (effectifs en millions)
1806
12,8
1901
19,6
1911
20
1931
20,1
1936
19,3
1946
19,3
1968
20,7
1982
23,8
1990
25,3
2004
27,4
Au début du 19ème siècle, repérée dans les concepts actuels, la population active se serait élevée à 12,9 millions de personnes, dont près de 4,5 millions de femmes, soit un peu plus du tiers.
Le nombre total d’actifs augmente durant tout le 19ème siècle, mais de moins en moins rapidement; proche de + O.6 % l’an vers 1800, le taux d’accroissement est inférieur à + 0,3% à l’aube du 20ème siècle. Toutefois, ce ralentissement est surtout le fait des hommes : la part des femmes dans la population active progresse à partir de 1850 pour atteindre 36 % à la veille de la Première Guerre mondiale.
Le diagnostic habituel — l’offre de travail n’a commencé à croître en France qu’au début des années 1960, sous l’effet conjoint du baby-boom et de décollage de l’activité féminine salariée — n’est donc pas exact replacé dans le très long terme.
Durant les années 1910-1960, il y eut un très long palier où la population active resta stable : en 1911, sur un territoire amputé de l’Alsace-Lorraine, le nombre d’actifs est même légèrement plus important que cinquante ans plus tard, en 1962. Par rapport à ce palier, la croissance des trente-cinq dernières années offre bien un contraste saisissant. Mais auparavant, durant tout le 19ème siècle, l’augmentation a également été sensible, faisant passer le nombre d’actifs de moins de 13 millions en 1806 à plus de 20 millions en 1911.
À partir du début des années 1960, la population active progresse donc de nouveau fortement (+ 1 % par an