Cas des réfugiés et responsabilité de l Etat
Il ne faut pas confondre migrants et réfugiés. Les réfugiés sont des individus fuyant un danger de mort immédiat ou un danger environnemental immédiat (le cas nouveau des réfugiés climatiques du Pacifique par exemple). Les migrants, quant à eux, sont des individus fuyant une crise économique, ou cherchant une meilleure situation sans que leur vie (sur l'ensemble des individus) soit en danger.
La question est donc de savoir si un État, la France par exemple, peut se permettre d’accueillir des réfugiés d'une population étrangère.
En les considérant comme réfugiés, elle reconnaît par la même l'existence d'un conflit illégitime dans un pays et donc fait preuve d'ingérence diplomatique envers l’État ayant provoqué cette guerre.
Dans un communiqué de Human Rights Watch (HRW) daté du 4 septembre 2015, l'organisation met en exergue le problème latent des réfugiés. D'après eux, les politiques n'agissent pas suffisamment face à la vague de réfugiés actuelle, en grande partie due au conflit syrien.
Le fait est que l'organisation (HRW) ne se concentre que sur la vision humanitaire de cette problématique. Elle omet qu'une action unilatérale de la part d’État d'accepter des réfugiés sous motif politique entraîne des conséquences diplomatiques vis à vis du pays soit en guerre, soit qui oppresse ces populations. La dénonciation, même indirecte, de l'action militaire se revndiquant souveraine d'un état est de l'ingérence. La question humanitaire est donc importante, mais les problèmes juridiques et diplomatiques le sont tout autant et ne doivent pas être omis.
Les États qui sont en possibilité d’accepter les réfugiés font donc face à des problèmes diplomatiques directs, et ainsi il est libre à eux, dans le cas de la souveraineté des États, de les accepter ou non.
L'acceptation de réfugiés entraîne donc une