Cendrillon Pommerat
Le spectacle :
Le conte de Cendrillon, issu de la tradition orale, connaît d'innombrables variantes dans de nombreux pays. En Europe occidentale, ce sont celles de Charles Perrault en français 1697 et par le frères Wilhem et Jacob Grimm en 1812 qui sont les plus répandues. Le dessin animé de Walt Disney de 1950 s'inspire directement de ces deux versions et donne une destinée universelle, et très codée, à l'histoire de Cendrillon. En se basant sur les motifs de Cendrillon, ses merveilles déployées sur fond de deuil difficile, de communication brouillée et de violence relationnelles, Joël Pommerat, auteur-metteur en scène réécrit librement cette histoire. Il renomme Cendrillon, Sandra, un prénom aussi contemporain que le personnage et sa situation familiale compliquée. Celle d'une famille recomposée, ici le père se remarie. Comme il l'avait fait avec « Pinocchio » ou « Le Petit Chaperon Rouge », ses deux spectacles précédents « pour enfants » qui avaient subjugués tous les publics, il mêle les éléments reconnaissables à d'audacieuses transfigurations. Menant de front une écriture personnelle stimulée par la présence des acteurs et le travail minutieux de la lumière, des projections et du son, il crée pour la scène des images neuves et troublantes, désoriente l'oreille pas l'apparente simplicité d'une langue tenue à l'essentiel, émeut par l'étrangeté d'un jeu dénué des théâtralités convenues.
Le Résumé :
Oublié Walt Disney, oublié la pantoufle de vair, la citrouille, le carrosse. Restent le conte de Pérault et celui de Grimm, réécrits et réinventés sous la plume insolente de Joël Pommerat. Tout y est pourtant. Cendrillon, le bonne à tout faire s'appelle Sandra, ses affreuses demi-sœurs lui ont trouvé un surnom : Cendrier. Il y a la marâtre, une petite-bourgeoise vulgaire, la fée, marginale, drôle, humaine et le prince, bien sûr ! Porteur d'un lourd secret, il découvre le bonheur à la fin du spectacle magnifique.