Censure
Le régime de Vichy est marqué par une forte censure de la presse écrite. Cette censure est au niveau régional, départemental et local dans la zone sud de la France contrôlée par le régime de Vichy (en zone nord c’est les autorités allemandes qui contrôlent le presse). Grâce à cela, le territoire était cartographié et donc quasiment aucune publication ne pouvait échapper aux censeurs. En revanche, lorsque c’était le cas, les parties qui avaient échappé à la vigilance des censeurs étaient censurées à la dernière minute, ce qui provoquait des blancs dans les pages des journaux.
Le gouvernement de Vichy codifie la censure sous forme de consignes écrites et verbales imposées à la presse et aussi des notes confidentielles et secrètes. Certaines consignes étaient très importantes et avaient une très grande portée. Ex :
« Les journaux ne doivent pas employer la formule « Le gouvernement de Vichy ». Il n’y a qu’un gouvernement français ».
Si ces consignes n’étaient pas respectées, cela pouvait conduire à des mesures de suspension voire à l’interdiction de la publication. Ces consignes se sont comptées par centaines, voire par milliers. Comme le choix des sujets, des caractères typographique, tout devait être contrôlé. En revanche, certaines consignes étaient permanentes et d’autres temporaires.
A partir de 1943, les autorités allemandes s’engagèrent dans une politique de plus en plus agressive à l'égard de Vichy en court-circuitant de nombreuses initiatives du gouvernement et en menant des campagnes d'intimidations de plus en plus violentes à l'égard des personnes.
De plus, le gouvernement pouvait réduire les subventions des périodiques; mais aussi, les services de la Propagande Abteilung procédaient à la répartition des stocks de papier. A cause de tout ceci, la presse écrite française sait effondrée passant de 350 journaux en Juillet en 1940 en zone occupé à moins d’une quarantaine 6 mois plus tard.
Pendant cette période de