Je ne sais par quel miracle les dix-neuf que nous sommes ont survécus aux bombardements des bombes à neutrons. Et d’ailleurs je me demande surtout s’il s’agit d’un miracle ou d’une punition. Qu’est-ce qu’une bombe à neutrons ? C’est un petit joujou qui doit être attribué à Samuel Cohen ingénieur américain ; « petite sœur » de la bombe atomique, celle-ci libère une grande partie de son énergie sous forme d’émissions neutroniques, infligeant des dégâts aux tissus organiques et composants électroniques, principalement, tout en conservant plus ou moins les infrastructures. Je le sais parce qu’ils en ont parlés aux info’s au début de la guerre. Une arme pour détruire les être vivants, mais conserver les villes.
Il ne faut pas me demander comment et pourquoi, mais nous sommes onze hommes, et huit femmes, réunis dans les décombres d’un ancien bar miteux (genre pub irlandais délabré) de la ville, à côté de la place centrale. Je dis délabré, mais j’exagère, car les bombes n’ont endommagées que l’extérieur, et à très faible dose. D’autres bâtiments ont plus soufferts, mais à vrai dire on n’a pas vraiment eu le temps de faire l’état des lieux, vous comprendrez certainement pourquoi. Tout est silencieux, calme. Chacun se remet du traumatisme à sa manière. Certains tentent tant bien que mal de capter un signal émanant d’une radio, d’autres cherchent à appeler leurs proches, un autre groupe est reclus, pleurant dans un coin en position fœtale, priant un sauveur qui ne viendra pas et… certaines, ou plutôt une femme, regarde dans un miroir de poche si son fond de teint n’a pas été abîmé par l’attaque. Nous avons tous des priorités différentes apparemment. Voila trois heures que nous sommes un jovial petit comité qui fais une très sympathique fête d’intégration au monde des survivants ; De tous âges, de toutes nationalités, couleurs de peau, éducation, religion… le destin nous à réunis ici, mais pourquoi ? Dans les films américains, c’est le moment ou un type à la