Chevalerie
Le mot « chevalier » est bien évidemment construit sur « cheval ». Un chevalier était donc un combattant à cheval, et suffisamment riche pour en posséder un, voire plusieurs. Le chevalier au Moyen Age Central est un combattant d’élite, redoutable, bien équipé et bien entrainé. Les chevaliers français, en particulier, étaient réputés dans toute l’Europe pour leur bravoure. C’était le combattant par excellence.
Un chevalier était avant tout un combattant lourd à cheval. Les montures et l’armement d’un chevalier étaient fort couteux. L’appartenance à une famille noble aidait donc beaucoup à se procurer cet équipement. De plus, les chevaliers étaient des combattants d’élite, entrainés depuis leur plus jeune âge au combat à l’épée, à l’équitation, à la joute, ainsi qu’à porter et à se mouvoir avec les lourdes cottes de mailles. Mais tous les chevaliers au XIIème siècle n’étaient pas nobles pour autant. Certains étaient des serviteurs d’un seigneur et pouvaient avoir des origines très modestes. D’ailleurs, la fin du XIIème siècle, la chevalerie se ferma de plus en plus aux non nobles.
Les chevaliers étaient censés respecter un ensemble de principes moraux, fondées sur certaines valeurs : l’honneur, la loyauté, et les principes de la religion chrétienne. Cette moralisation de la chevalerie, entreprise dès le XIème siècle, fut en grande partie un fait de l’Eglise qui tenta de canaliser la violence de cette nouvelle aristocratie guerrière. Une culture plus profane, notamment celle des troubadours, s’y ajouta, et mettait en avant l’exploit guerrier, la fierté et la gloire. Une véritable culture chevaleresque se développa donc au XIIème siècle. Elle connut son apogée avec les romans de chevalerie, inspirés d’anciens mythes bretons et celtiques, la « matière de Bretagne », qui formèrent peu à peu la légende du roi Arthur et des chevaliers de la Table Ronde.
Partie A
Dès leur plus jeune âge, les enfants, (seuls les hommes bien évidemment, les femmes ne