Châtiments victor hugo
L’étoile est personnifiée et symbolise le changement puisque c’est l’étoile du matin qui est présentée au vers 3 du poème Stella, écrit par Victor Hugo. Tous les symboles de toutes les religions et des mythologies reviennent. Il faut mettre ce poème en relation avec le premier poème du livre VII de Les Châtiments (« sonnez, sonnez toujours, clairons de la pensée »). Tous les deux mettent en scène un monde nouveau qui condamne un ancien ordre. Cet ordre là n’est pas laissé au hasard. Stella annonce « Lux », la lumière, que l’on retrouve dans le dernier mot du poème. C’est une marche vers la lumière, symboliquement, et architecturalement. Ce qui change entre les deux poèmes, est le décor mis en place pour la naissance de l’étoile. La poésie de la nature est plutôt rare dans Les Châtiments. Miracle qui est la fusion au service de la cause pour laquelle Hugo est là et de la nature. Mention de « je » qui renvoie au poète. L’étoile est présentée comme le témoin qui va assister à un spectacle. On ne sait pas très bien à qui « je » appartient, il est coupé du contexte. Ce « je » concerne n’importe qui, et c’est plus particulièrement celui qui écrit. Il n’y a aucun indice temporel pouvant se raccrocher à un événement historique. N’importe quel lieu et moment. Il y a une indétermination, il n’y a donc pas de contexte. On ne peux pas confondre ce « je » avec le « je » qui arrive au vers 27. C’est le locuteur, c’est Stella. La dernière partie est une énonciation rapportée sous forme de discours direct où l’étoile est le locuteur direct. Il y a aussi un passage descriptif où l’on note « elle » qui renvoie à Stella. Le cadre est une lumière, une clarté. Très significativement, le poète prend du recul et le « je » cède sa place à « on ». Le témoin se désengage par rapport à la description elle-même et le paysage prend une valeur de généralité. N’importe qui peut voir cette action. Cela a une valeur itérative, habituelle.