Clandestins
« Il n’y a aucune règle qui prévoit l’accueil sur le territoire européen et la libre circulation des immigrants économiques clandestins », a rappelé le premier ministre français, à l’issue de sa rencontre avec le président de la Commission européenne, jeudi 14 avril. Depuis plusieurs semaines, les relations entre Paris et Rome sont tendues en raison de l’arrivée de quelque 25 000 clandestins tunisiens sur le sol italien. La plupart d’entre eux prétendent vouloir rejoindre d’autres pays, en particulier la France. Face à la pression migratoire et au manque de solidarité entre les États membres, le gouvernement italien a décidé d’octroyer des visas afin que les clandestins puissent circuler librement au sein de l’Union européenne. « Retourner dans leur pays » « Les ressortissants tunisiens ( …) n’ont pas vocation, comme certains le proposent, à être répartis dans les différents pays européens. Ils ont vocation à retourner dans leur pays », a cependant déclaré François Fillon. A Bruxelles, le Premier ministre a trouvé un soutien de poids en la personne de José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne. « Nous avons le droit de protéger nos frontières, nous ne pouvons pas tolérer l’immigration clandestine illégale, nous devons lutter contre les réseaux criminels », a défendu le chef de l’exécutif européen. « C’est pourquoi il faut appliquer [les règles de libre circulation] de manière stricte », a-t-il ajouté. En effet, pour pouvoir circuler au sein de l’espace Schengen, les étrangers doivent disposer d’un passeport en règle, ainsi que de ressources suffisantes pour pouvoir séjourner et repartir dans leur pays. Paris plaide enfin pour un retour direct des clandestins en Tunisie,