Classes sociales et idéologies

2951 mots 12 pages
« Nous voici proprement désorientés, puisque les étiquettes ne correspondent plus au flacon ; les paradigmes traditionnels à travers quoi nous avions appris l’histoire et la politique sont en train de vaciller. Tel est le vertige de notre époque qui a bousculé tous les classements ». Cette vision post guerre-froide est celle de Pascal Bruckner. Par paradigmes traditionnels, l'auteur de cette citation entend l'idéologie libérale opposée à l'idéologie communiste. C'est pourquoi, il convient de mettre en avant à quoi fait référence l'idéologie pour mieux appréhender cette antagonisme.

Le terme idéologie apparaît à la toute fin du XVIIIème siècle sous la plume de Destutt de Tracy en plein directoire. Par idéologie, son inventeur voulait désigner la science des idées (idéo = idée / logos = discours).
Suite à ce bref détour étiologique, passons en revue quelques unes des définitions substantives de ce concept pour nous éclairer davantage sur ce concept.
Baechler par exemple, dans Qu’est ce que l’idéologie ? écrira « une idéologie n’est ni vraie ni fausse, elle ne peut être qu’efficace ou inefficace, cohérente ou incohérente ». De ce point de vue, on comprend qu'une idéologie n'a rien à voir avec une vérité, toujours contestable, mais davantage avec un degré plus ou moins élevé d'efficacité.
Boudon lui, s'inscrit en faux par rapport à la définition donnée par Baechler puisqu'il écrit que : « l’idéologie est une théorie fausse que l’on prend pour vraie parce que des justifications d’apparences scientifiques lui donne sa grande crédibilité ». Ici, Boudon met l'accent sur la légitimité, voire le degré prétendu de scientificité d'une idéologie.
Dans la conception marxienne, l’idéologie est composée d’un système de représentations du monde émanant des rapports de productions économiques entre classes dominantes et dominées. La fin des idéologies, c’est précisément l’aboutissement inévitable de la lutte entre classes antagonistes, puisque la révolution détricote les

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