Claude chabrol
Il inaugure la « Nouvelle Vague » puis mène avec un humour amical[3] tout son demi-siècle de carrière, affranchi de toute école, mais pourfendeur amusé, goulu, fin gourmet, reconnu.
Biographie
Fils unique[4],[5] de Madeleine, née Delarbre, et Yves Chabrol[6], il naît malgré les conseils de médecins qui recommandent à sa mère alors enceinte de trois mois d'avorter, les époux Chabrol ayant été trouvés inanimés suite à une asphyxie due à un chauffe-eau défectueux[5],[7]. Il fréquente les salles de cinéma parisiennes depuis l'âge de 4 ans[8]. Son père, pharmacien et Résistant, envoie l'enfant, durant la Seconde Guerre mondiale, chez sa grand-mère paternelle, à Sardent, dans la Creuse. Plus tard, Claude Chabrol raconte qu'il fut projectionniste dans la salle de cinéma qu'il y improvise[9] à 11 ans dans un garage désaffecté. De retour à Paris après la Libération, il fait des études de droit (au cours desquelles il côtoie Jean-Marie Le Pen[10],[11]) puis, sous l'influence parentale, et sans conviction, des études de pharmacie, qu'il abandonne après avoir quadruplé sa première année[12]. C'est le cinéma qui lui sourit : il entre à la Fox (en 1955) comme attaché de presse[8], tout en agissant comme critique de cinéma dès l'aurore de la Nouvelle Vague française, aux côtés de François Truffaut et Jacques Rivette, ses collègues aux Cahiers du cinéma. De 1953 à 1957[6], dans la revue à couverture jaune, fondée par André Bazin et Jacques Doniol-Valcroze, il participe à la défense de la politique des auteurs et publie, en 1957 avec Éric Rohmer, un livre sur Alfred Hitchcock, le maître du suspense et celui qui a su imposer son style au système hollywoodien. Une autre rencontre est, pour la suite, également déterminante : celle du romancier Paul Gégauff, son futur scénariste, dont l'univers l'éloigne de l'éducation