CNRD 2015
a) L’accueil des déportés au retour chez eux.
Pendant le printemps et l'été 1945, 2 millions d'hommes et de femmes rentrent d'Allemagne. Prisonniers de guerre, déportés, requis du travail obligatoire, "malgré nous " alsaciens, ils viennent de vivre une des pages les plus sombres de l'histoire de l'Europe.
Plus ou moins bien accueillis à leur retour, certains ne s'en sont jamais remis.
La plupart des déportés revenaient en train dans un état physique et moral déplorable. La période entre la libération proprement dite et le rapatriement est marquée par des drames : beaucoup de déportés meurent avant d’avoir pu rentrer dans leur pays malgré les soins qui leur sont proposés.
En France, le ministère des Prisonniers, des Déportés et des Réfugiés prend en charge le rapatriement de près de 2 millions de Français.
L’arrivée en France est empreinte d’émotion. Là encore les situations personnelles doivent être prises en compte. Le sort du déporté accueilli par sa famille, par ses amis, par la population tout entière de sa commune parfois, est bien différent de celui du déporté qui rentre en ayant perdu presque toute sa famille et son logement, comme c’est le cas pour de nombreux déportés juifs.
Il ne faut pas oublier ces milliers d’hommes, de femmes et d’enfants qui ont perdu un parent dans les camps nazis et qui attendront des semaines, des mois, parfois des années, en vain, son retour.
b) A la recherche des disparus et des survivants par les familles.
Les déportés étaient rapatriés dans des centres d’accueils où ils étaient nourris logés le temps de se soumettre à des contrôles sanitaires et de police. Ensuite, munis d’une carte de rapatrié, d’une prime d’accueil et d’un premier lot de vêtements, ils pouvaient retrouver leurs familles.
Donc les familles des déportés pouvaient aller dans ces centres d’accueils pour demander si leur marie, femmes, enfants étaient dans un centre.
Mais bien