Coesmes
Le premier lieu choisi par la municipalité de Coësmes pour y tenir ses séances et y délibérer sur les affaires de la commune est… la chapelle Sainte-Christine, sise sur le bas-côté nord de l’église, l’actuel n°2 de la place de l’église. C’est en effet en ce leui qu’est désigné, le 31 janvier 1790, le premier maire de la commune, Jean-Marie Aubin Hanet de la Jarretière, qui deviendra par la suite un haut fonctionnaire de la Révolution. Le 5 frimaire an IV de la République, l’église est désaffectée et devient une caserne pour la Garde républicaine locale. Le recteur, Jean-Baptiste Gendrot, prend alors possession de la chapelle Sainte-Christine pour y célébrer les offices. Quid, alors, du lieu ordinaire des séances du Conseil municipal ? On se déplace tout naturellement dans la sacristie de l’ancienne église, comme au temps du Général de paroisse.
Au lendemain de la Révolution, une fois l’église rendue au culte, et la chapelle, à demi en ruine, vendue et transformée en grange, la commune se trouve face à un dilemme : où loger la mairie ? A défaut d’un local convenable, on l’établit donc… chez monsieur le maire ! Une pratique finalement courante, comme le fait remarquer Maurice Agulhon[1]. Mais en 1833, la loi scolaire initiée par Guizot va modifier le cours des choses. En novembre 1839, le Conseil municipal décide d’acquérir un terrain pour bâtir une maison d’école. Il s’intéresse d’abord à la maison d’un certain Jean Aguesse, demeurant au Clos Legeard, qui souhaite la vendre. Mais la maison « n’était pas convenable pour cet usage et qu’elle coûterait trop cher pour la rebâtir » ; on décide donc d’acheter le terrain