Coiffe des rotateurs
Th. MARC*, D. RIFKIN**, Th. GAUDIN***, F. LACAZE****, J. TEISSIER****
“
La rééducation a fait la preuve de son efficacité dans la pathologie de la coiffe des rotateurs. Un consensus existe pour proposer un essai thérapeutique par un programme spécifique de rééducation avant d’envisager un traitement chirurgical.
La coiffe des rotateurs est une structure exposée au vieillissement. À 70 ans, une personne sur deux présente une rupture. La fréquence monte à 70 % à 80 ans. Sa symptomatologie est faite de douleurs diurnes et nocturnes, de limitations d’amplitudes et de perte de force. La kinésithérapie fait partie du traitement fonctionnel de cette pathologie qu’il faut diviser en tendinopathie non rompue, tendinopathie avec calcification et tendinopathie rompue. Dans le cas d’échec du traitement conservateur, un traitement chirurgical peut être envisagé. Suite à la publication de Neer en 1972 [1], l’attention s’est focalisée sur le rôle de l’acromion dans la genèse de cette pathologie. Le traitement étiologique ne pouvait en être que chirurgical. Progressivement sont apparus des travaux s’intéressant aux anomalies de fonctionnement de l’articulation gléno-humérale.
sait une ascension de la tête humérale chez les patients présentant un conflit au stade 2 de Neer. Dans ce cas, la coiffe déficiente ne remplit plus sa fonction de centrage de la tête humérale telle qu’elle a été démontrée par Blasier [3] et Payne [4]. Les protocoles de rééducation s’attachent en général à restaurer la fonction de centrage de la coiffe en tonifiant les rotateurs médiaux et latéraux. Le but de cette restauration fonctionnelle de la coiffe est de contrer la composante de translation ascensionnelle du deltoide. Certains auteurs [5, 6] intègrent dans leur protocole des mobilisations passives ayant pour but d’étirer la capsule articulaire. Aucune publication ne décrit un protocole utilisant des