Français - Dissertation Sonya Torkani

“Enfin, ajouta-t-il en faisant un geste plein d’enfantillage, il vaut mieux avoir du luxe dans ses sentiments que sur ses habits. Je ne crains, moi, le mépris de personne.”

Honoré de Balzac, “Le colonel Chabert”

En quoi cette réflexion, formulée par le colonel Chabert à la fin du roman, éclaire-t-elle le point de vue du lecteur sur le personnage de la comptesse Ferraud?

Dans la société de l’époque ainsi qu’aujourd’hui, la plupart des gens sont sans cesse à la recherche de l’apparence, qui, définissant leur statut social, leur bon goût, leur permet de se démarquer des autres et de véhiculer une image de réussite socio-professionelle. L’apparence devient un culte pour lequel nous nous vouons corps et âme en oubliant souvent que le porpre de l’homme, sa substance ne représente pas uniquement son aspect extérieur mais représente surtout le fait qu’il soit doté d’une pensée et de sentiments. C’est en ceci qu’il est relié à l’humanité. L’être et le paraître est un des thèmes principaux du livre de Balzac intitulé “Le colonel Chabert” qui raconte l’histoire d’un vieux personnage qui fut colonel dans l’armée à l’époque de Napoléon et que tout le monde pense mort. Lorsque le colonel réaparaît, sa femme qui a hérité de la fortune de ce dernier et qui s’est remariée avec le comte Ferraud ne veut pas entendre parler de lui. Etant très heureuse dans son nouveau “mariage d’amour de fortune et d’ambition” et craignant de le perdre, elle ignore le colonel et l’éloigne par tout les moyens possible et imaginable de sa vie idéale. Le vieux colonel épuisé, wtf6n’ayant pas un sous ne peut retrouver sa vie d’avant puisqu’il est incapable de payer un avoué et puisque personne ne veut le croire. Lorsqu’un avoué décide enfin à le croire et à le défendre, sa femme le manipule pour qu’il sacrifie sa propre excistence à ses dépends. Lorsque le colonel comprend la ruse, son amour et le mépris qu’il a pour cette dernière le dégoute de la vie.